Love is ALL

Paris mon Amour

Par Sophie Verchère

MAÎTRE CHRISTOPHE LUCIEN

Paris

LUCIEN PARIS, ventes paris mon amour

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 IL aime pratiquer le pas de côté dans un univers parfois très formaté. Sa personnalité dépoussière totalement l’activité de commissaire-priseur. La première fois que je l’ai vu, il a chanté un air d’opéra dans un des plus anciens restaurants de Paris de l’ile de la Cité. Non, Maitre Christophe Lucien n’est pas chanteur lyrique. Il pourrait, il a étudié le chant mais il est aux manettes de sa maison de ventes aux enchères de prestige nichée dans une petite rue calme à l’ambiance villageoise de Nogent-sur-Marne.  

Au 17, rue du port, La grille ouverte donne sur une cour arborée. Au fond, un hôtel particulier aménagé en quelques bureaux pour la dizaine de collaborateurs et de vastes espaces de stockage de mobiliers, d’objets, de trésors qui viennent de la France entière. Une vraie caverne d’Ali Baba. Maitre Lucien, grand et élégant est d’une extrême courtoisie. Malgré un emploi du temps hyper chargé, souvent chahuté, il est d’une grande disponibilité, un subtil humour en prime, lorsqu’il vous reçoit. A onze ans, il savait. Il serait commissaire-priseur. Décision prise suite à une immersion dans une exposition préparatoire à une vente. Pourtant, rien d’exceptionnel et beaucoup de poussière mais ce petit lecteur déjà gourmand de romans imagine la vie des objets qu’il a sous les yeux. Les rencontres étant la genèse de ce métier, ajoutez l’obsession à dénicher inlassablement des pépites, la curiosité de leurs itinérances, le tout sau poudré d’une grande fantaisie et vous trouvez Maitre Lucien qui vous embarque, devant n’importe quelle pièce, dans un moment d’histoire ponctué d’anecdotes savoureuses. Depuis trente ans, Christophe Lucien tape du marteau. Dès ses débuts, il s’éloigne des sentiers battus. Il organise la première vente « kitch » … du monde. Un grand souvenir. La vente qui se déroulait en extérieur a accueilli des visiteurs habillés pour coller à l’évènement. Pourtant aucun dress code n’avait été recommandé ! Amoureux de Paris, c’est un flâneur. Ce n’est pas une question de temps libre, il en a peu. C’est un état d’esprit. Chacun de ses déplacements dans la capitale ressemble à une déambulation. A s’émerveiller d’un lampadaire, d’une bouche d’incendie, d’une poignée de porte ou d’une enseigne, il s’est toujours dit, qu’un jour, il en ferait quelque chose. 

LUCIEN PARIS, ventes paris mon amour


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Une déclaration d’amour à Paris Le déclic ? la vente, entre autres, d’un morceau d’escalier de la tour Eiffel et d’une vespasienne.

 

C’était le 18 décembre 2009. Maitre Lucien qui se déses père de voir le mobilier urbain parisien terminer chez des ferrailleurs y voit un signe. Avec Sophie Men, son bras droit…et gauche, ils imaginent recenser toutes ces merveilles qui font Paris et, sur un jeu de mot, nait le label PARIS MON AMOUR. A cette période, cela fait déjà longtemps que l’aménagement urbain et son mobilier sont considérés comme secondaires. Matières à bûchers, détruits, il y a une volonté de rupture dont la seule résultante est de casser l’harmonie, de remplacer l’esthétique par l’insignifiant. Cet héritage laissé dans les rues de la capitale est essentiellement l’œuvre de Gabriel Davioud, architecte urbaniste travaillant de concert avec le baron Haussmann.

 

On lui doit, par exemple, le design des grilles de métro, du fameux « banc Davioud » et l’aménagement des parcs parisiens. Si Londres a ses cabines téléphoniques, New-York, ses lampadaires, Paris est unique avec son foisonnement d’ornements utiles. Les étrangers ont été les premiers à reconnaitre la richesse et la générosité de ce qui rend Paris reconnaissable dans le monde entier avec un style inimitable. 


LUCIEN PARIS, ventes paris mon amour

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Au fil des années, PARIS MON AMOUR devient un sujet de conversation dans les diners en ville, trouve un relais dans les communications web. Les parisiens, collectionneurs ou pas, les historiens, les archivistes, ouvrent les yeux. Ils comprennent qu’il faut sauver, protéger ce patrimoine esthétique. Et leur amour de Paris se développe encore davantage. D’autant que chaque édition comporte une pièce exceptionnelle comme, par exemple, des lustres du Palais d’Orsay qui éclairaient le bâtiment de la gare conçue pour l’exposition de 1900. Ils aiment également acquérir des objets emblématiques de leur quartier. Les étrangers et les parisiens ne sont plus les seuls à se positionner pour acquérir une partie de l’âme de Paris. Mairies, institutions, musées sont désormais de plus en plus intéressés. Il aura fallu l’énergie, l’enthousiasme, la passion de la maison LUCIEN PARIS pour qu’un « stop » au carnage voit le jour. Dans cet élan, le célèbre musée des arts forains, dans le douzième arrondissement parisien est d’ailleurs en train de recons tituer une rue parisienne. PARIS MON AMOUR fait partie de ces ventes qui font vibrer l’anticonformiste com missaire-priseur. Elles donnent du sens à son métier ! Un sentiment de devoir accompli l’enchante quand, par le biais des lots insolites, historiques, il transmet l’amour de la capitale, invite à un voyage dans le temps. Paris est visuelle. Paris a une énergie différente selon les saisons. PARIS MON AMOUR est là pour le rappeler. Du 15 et 18 juin prochain (expositions et ventes) dans les salles 5 et 6 de Drouot, la maison LUCIEN PARIS distillera pour la quatorzième fois, des morceaux de ce qui fait l’unicité de Paris.

 

En savoir plus :

www.lucienparis.com LUCIEN PARIS, ventes paris

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