Art is divine

Le Peintre et le Marchand

Par Micha Christos

MUSEE DE L’ORANGERIE

Paris

20 Septembre 2023 au 15 Janvier 2024

 

AMADEO MODIGLIANI

Un peintre et son marchand

Amedeo Modigliani (1884- 1920) Le Jeune Apprenti - entre 1917 et 1919 - Huile sur toile - 100 x 65 cm - 

Paris Musée de l’Orangerie- RMN Grand Palais ( Musée de l’Orangerie) /Hervé Lewandowski/ 

Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

Amedeo Modigliani (1884- 1920) La Chevelure Noire dit aussi Jeune Fille assise -1918- huile sur toile- 92 x 60 cm - Paris Musée National Picasso - Paris - 

Photo  © RCM Grand Palais (Musée National Picasso Paris ) Adrien Didierjean -

Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

 

 

 

 

 

 

 

Cette exposition s’attache a explorer les liens entre Amedeo Modigliani et Paul Guillaume, son marchand, afin d’éclairer la carrière artistique du peintre, artiste juif d’origine italienne, arrivé en 1906 à Paris.

 

En 1909, Modigliani a une véritable révélation en rencontrant Constantin Brancusi. Le sculpteur d’origine roumaine lui donne envie de se consacrer exclusivement à la sculpture jusqu’en 1914, date à laquelle il abandonne définitivement cet art pour la peinture en raison de ses problèmes pulmonaires qui hâteront sa fin. De 1914 à 1920 date de sa mort, Modigliani peint de nombreux tableaux ayant principalement pour thème la figure humaine. 

 

Le poète Max Jacob (1876-1944) présente Paul Guillaume à Modigliani sous l’égide de Guillaume Apollinaire (1880-1918) alors au front. Le jeune galeriste de vingt-trois ans l’encourage, lui loue un atelier à Montmartre et s’occupe de faire connaître et de vendre ses œuvres.


Amedeo Modigliani (1884- 1920) Nu couché- 1917-18  - Huile sur toile- 66 x 100 cm - Italie Turin - Pinacoteca Agnelli  © Pinacoteca Agnelli Torino -Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

 

 

 

 

 

 

 

Modigliani immortalise Guillaume avec quatre portraits entre 1915 et 1916. Pleins d’espoirs et de rêves, les deux hommes partagent des affinités littéraires et artistiques, notamment pour l’art africain. 

 

Ils aimaient à laisser voguer leurs âmes dans l’univers du sensible et de l’aventure.

 

Outre les cinq peintures conservées aujourd’hui au musée de l’Orangerie, plus de cent toiles, cinquante dessins et une dizaine de sculptures sont passées aux mains du marchand, confirmant sa passion pour les œuvres de l’artiste. 

 

Paul Guillaume les exposait largement dans ses différents appartements parisiens. Le tout Paris de l’époque a d’ailleurs été peint par Modigliani, Cocteau, Max Jacob, Moïse Kisling et André Rouveyre. 

Amedeo Modigliani (1884- 1920) La Belle Irlandaise en gilet et au camée- Vers 1917-18

 - Huile sur toile- 65 x 48,3 cm - Cleveland The Cleveland Museum of Art- Image 

 © Courtesy of Cleveland Museum of Art -Service de presse/ Musée de l’Orangerie 


Paul Guillaume, Mme Archipenko et Modigliani à Nice sur la Promenade des Anglais - Photographie ( photo originale sur carte postale) 1917 - 13.8 X 9 cm Paris, Musée de l’ Orangerie, 

RMN Grand Palais - Archives Alain Bouret, image  ©Dominique Cuoto -Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

Anonyme - Modigliani dans son Atelier  rue Ravignan - 1915 - Paris Musée de l’Orangerie- Fonds d’Archives Alain Bouret - Photo RMN Grand Palais ( Musée de l’Orangerie)Archives Alain Bouret, image  © Dominique Couto- Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

Anonyme - Paul Guillaume dans son Atelier  rue Ravignan - 1915 - Paris Musée de l’Orangerie- Fonds d’Archives Alain Bouret - Photo RMN Grand Palais ( Musée de l’Orangerie)Archives Alain Bouret, 

image  © Dominique Couto- Service de presse/ Musée de l’Orangerie 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’artiste s’est également attaché à peindre les femmes qui ont partagé sa vie, ses modèles bien sûr mais aussi l’écrivain Béatrice Hastings et sa dernière compagne la jeune peintre Jeanne Hébuterne qui fût également la mère de son enfant.

 

L’exposition met en avant à travers l’œuvre de Modigliani cette relation qui l’unit à son marchand si brièvement dans le temps mais si intensément dans leurs âmes.

 

Une lecture de son œuvre qui lève un peu le voile sur les regards absents comme tournés vers l’intérieur de ses si reconnaissables portraits dont les formes en courbes étirées transcrivent une pure sensibilité et une grande modernité.

Amedeo Modigliani (1884- 1920) Tête de Femme - 1911-13 - Sculpture en calcaire- 47x27 x31 cm - Paris Centre Pompidou - Musée d’Art Moderne Centre de Création Industrielle Photo  

© Centre Pompidou MNAM Dist/ Grand Palais /Jacqueline Hyde- Service de presse/ Musée de l’Orangerie 


Amedeo Modigliani (1884- 1920) Elvire assise, accoudée à une table. -1919- Huile sur table- 92, 7 x 62.5 cm - Saint Louis Missouri - Saint Louis Art Museum- Image courtesy of Saint Louis Art Museum - Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

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Amedeo Modigliani (1884- 1920) Paul Guillaume, Novo Pilota, 1915 - Huile sur carton collé sur contre-plaqué parqueté. 105 X 75 CM-

 Paris Musée de l’Orangerie -RMN Grand Palis (Musée de l’Orangerie) /Hervé Lewandowski/ Service e presse/ Musée de l’Orangerie - Service de presse/ Musée de l’Orangerie 

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