Luxury is freedom

L'Oeil du Maître

Par Micha Christos

PALAIS GALLIERA

Paris

27 Septembre 2023 au 21 Janvier 2024

 

AZZEDINE ALAÏA 

COUTURIER COLLECTIONNEUR

Cristobal Balenciaga, costume de bal « Mozart », 

porté par le Cavalier de Barbara Hutton au bal masqué organisé par Charles de Beistegui au Palais Labia de Venise, 4 Septembre 1951

 

 

 

 

Cette nouvelle exposition présente pour la première fois la collection patrimoniale exceptionnelle qu’Azzedine Alaïa a su réunir au fil du temps.

 

Depuis la naissance de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’à certains de ses contemporains, le couturier admirait le talent. Sa collection compte plus de 20 000 pièces qui témoignent de cet art dont il était l’un des plus grands virtuoses.

 

Passionné par l’histoire de sa propre discipline, il démarra sa collection en rachetant les merveilles de Cristóbal Balenciaga lors de la fermeture de sa maison en 1968.

Il poursuit son œuvre de solidarité envers tous ceux qui ont eu, avant lui, « le plaisir et l’exigence du ciseau » avec des vêtements de Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, ou encore Christian Dior... La création contemporaine est représentée par des pièces de Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler ou encore Yohji Yamamoto...

Madeleine Vionnet, robe et cape du soir, ayant appartenues à Agnès Ernst Graham, 

mère de Katharine Graham, directrice du Washington Post, 1937


Comme des Garçons, robe, prêt-à-porter printemps-été 2014

Christian Dior par Yves Saint Laurent, robe de cocktail, ligne « Trapèze », 

haute couture, printemps-été 1958


Madeleine Vionnet, robe du soir « Petits chevaux », haute couture, vers 1924

 

 

 

 

 

 

 

Reconnu pour sa maîtrise exceptionnelle de la coupe, il avait une profonde admiration pour ses confrères au passé et au présent. Passionné par le tombé d’un tissu sur le corps et attentif au moindre détail, il savait reconnaître et apprécier plus que tout autre cet amour de son métier chez les autres.

Réunissant près de 140 pièces parmi les plus remarquables, l’exposition retrace l’histoire de cette inestimable collection qu’Alaïa a constituée dans le plus grand secret et qui n’a jamais été dévoilée de son vivant, en France comme à l’international.

 

Toujours pour illustrer ce dialogue entre mode et art, qui tenait tant à cœur à Alaïa, trois costumes de scène dessinés par Henri Matisse pour les Ballets russes en 1919 sont exposés au MAM en face du Palais Galliera.

 

Une invitation à la découverte d’un luxe empreint de raffinement en une élégance intemporelle.


Cristobal Balenciaga, robe de cocktail, printemps-été 1960

Paul Poiret, robe du soir, années 1920