Love is ALL

Vitrines du Luxe

Par Alessandra Cenna

MAD Paris

10 avril au 13 Octobre 2024

 

LA NAISSANCE DES GRANDS MAGASINS

Mode, design, jouet, publicité 1852-1925  

Les Grands Magasins Dufayel, 1895-1900, Affiche, lithographie © Les Arts Décoratifs

Jean-Gabriel Domergue (1889-1962)

— Galeries Lafayette. Emprunt national,1920 Affiche, lithographie

© Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

Le Musée d’Arts Décoratifs consacre une vaste exposition à la naissance des grands magasins parisiens, temples de la consommation pendant le Second Empire.

 

Le Bon Marché, Les Grands Magasins du Louvre, Le Printemps, La Samaritaine, Les Galeries Lafayette, les grands magasins témoignent, dès les années 1850, des transformations d’une époque. Grâce à la politique de Napoléon III pour moderniser la France, aux changements urbanistiques du Baron Haussmann, au développement du chemin de fer et des transports, on assiste à une immense évolution du commerce avec l’ascension de la classe bourgeoise, première clientèle des grands magasins. L’exposition retrace l’histoire des ces adresses cultes, avec l’ouverture du Bon Marché en 1852.

 

En 1925, l’Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes compte un pavillon pour chaque magasin pour y montrer ses collections de mobilier. Plus de 700 œuvres, jouets, affiches, vêtements, objets, surtout dédiés à la femme sont présentés dans les allées du Musée.

Au Bon Marché — Sac à main et sa boîte, 1910-1919 Taffetas de soie façonné, imprimé sur chaîne,métal doré et satin de soie © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière


Jules Jean Chéret (1836-1932) — Aux Buttes Chaumont, 1888 Affiche, lithographie © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Faire les magasins» devient une vraie distraction bourgeoise, comme aller au théâtre ou au café, une nouvelle possibilité de sortir pour la Parisienne, figure iconique de cette époque. Elle a pu ainsi toucher la marchandise, essayer les vêtements et être plus libre de ses mouvements.

 

La mécanisation des productions provoque la démocratisation de la mode, avec l’invention des soldes et de la vente par correspondance.

 

Les produits se vendent par saison avec le lancement d’articles dits « saisonniers » comme le blanc ou les gants.

 

Les prix sont fixés, non plus à la tête du client comme dans les échoppes du passé, et sont donc plus attractifs pour les classes bourgeoises et leur pouvoir d’achat.


Anonyme (France) — Cheval tricycle, 1880-1900 Fer, bois et cuir © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière 

 

 

 

 

 

 

 L’enfant roi devient la nouvelle cible de ces grands magasins qui comprennent l’importance de l’habiller différemment de l’adulte et de concevoir pour son plaisir des jouets et des jeux optiques pour interpeller son évolution.

 

Emile Zola s’inspire d’Aristide et de Marguerite Boucicaut, fondateurs du Bon Marché ; pour ses carnets préparatoires à l’écriture de son célèbre «Au Bonheur des Dames».

 

En partenariat avec le musée des Arts Décoratifs, le thème des grands magasins sera présenté aussi au cœur d’une seconde exposition, à la Cité de l’architecture et du Patrimoine à Paris, du 16 octobre 2024 au 16 mars 2025.

 

 

 

Une histoire qui fait toujours couler beaucoup d’encre et des mètres de tissus pour attirer

les inconditionnels du shopping…

Anonyme Robe en deux parties, 1860-1865 Faille de soie et taffetas

© Les Arts Décoratifs /Jean Tholance  


Leonetto Cappiello (1875-1942) — Au Louvre. Jouets et étrennes, 1922 Affiche, lithographie © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance